Galvanoplastie

Electrolyse…dans l’antre du galvanoplaste

High-tech et néanmoins séculaire, telle est la galvanoplastie. Coup de projecteur sur un savoir-faire né au pied des Pyramides de Khéops.

La galvanoplastie, l’art du placage

Ce terme technique générique désigne tout procédé de traitement de surface par électrolyse. Il s’apparente au placage d’un objet par dépôt électrolytique.

L’électrolyse : le ballet des électrons libres

L’électrolyse permet de réaliser des réactions chimiques sous l’effet d’un courant électrique. Comment ça marche ? La recette en 4 étapes.

Etape 1 : Réunir ustensiles et ingrédients

  • Une cuve non métallique pour le bain.
  • Un électrolyte (substance liquide permettant le passage du courant électrique par mouvement d’ions).
    La solution chimique constitutive du bain dépendra de la nature du traitement (cuivrage > solution à base de sels de cuivre ; zingage > solution à base de sels de zinc ; traitement au chrome > solution contenant des ions de chrome…)
  • Un générateur de courant continu, capable de délivrer de 1 000 à 2 000 ampères.
  • 2 électrodes :
    • Une anode, reliée à la borne positive du générateur.
    • Une cathode, reliée à la borne négative du générateur.

Votre installation est prête.

Etape 2 : Connecter les éléments

Relier la pièce à plaquer à la cathode (-). Relier l’anode (+) à un morceau du métal à déposer (la réserve du placage)

Etape 3 : Au bain !

Plonger les électrodes dans la solution et brancher le courant.

Etape 4 : Observons la réaction.

  • Sous l’effet du courant, la pièce à plaquer gagne des électrons et attire les ions de métal qui adhèrent à la surface. Le placage est en marche.

Le phénomène électrolytique est favorisé par un certain nombre de facteurs variables qu’il convient de bien maîtriser pour obtenir le résultat souhaité :

  • concentration du bain,
  • surface de la pièce à plaquer,
  • puissance du courant (agissant sur la vitesse du dépôt),
  • température…

Il y a 3000 ans, des Egyptiens galvanoplastes…

Les sépultures antiques de Thèbes et de Memphis ont révélé aux archéologues de nombreux objets recouverts de cuivre. La finesse de ce dépôt témoigne d’une parfaite maîtrise du principe de base de la galvanoplastie, telle qu’elle se pratique encore aujourd’hui. Il y a 3000 ans déjà, les Egyptiens faisaient valser les ions en immergeant leurs statues, préalablement métallisées à l’or, dans une solution concentrée de sel de cuivre, d’acétate, de sulfate et de tartrate. Par l’immersion de plaques de zinc, également reliées à la statue, ils provoquaient un procédé analogue à celui de l’électrolyse… CQFD.